Famille : pourquoi Macron revoit sa copie

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La politique familiale selon Emmanuel Macron ? Pour les associations de défense de la famille, les premiers signaux envoyés n’ont pas été rassurants. Fin septembre, alors qu’aucune disposition phare ne figurait dans son programme présidentiel, le gouvernement baisse le montant et le plafond de ressources de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Parallèlement, il revalorise certes le complément de mode de garde (CMG) pour les familles monoparentales.


Mais la combinaison de deux mesures permet surtout de réaliser une économie de 70 millions d’euros, dans la continuité des tours de vis du précédent quinquennat. « Une fois de plus, la politique familiale sert de variable d’ajustement budgétaire et répond seulement à une logique de justice sociale », regrette Jean-Marie Andrès, président des Associations des familles catholiques (AFC). « Ce sont encore des mesures techniques qui ne témoignent pas d’une vision globale »,

L’État Providence a-t-il abandonné la famille ?

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Les chiffres sont tombés ce mardi 16 janvier et ils ne sont pas positifs. Certes, la France compte 67,2 millions d’habitants, et sa population continue à augmenter (+ 0,3%). Mais c’est essentiellement en raison du solde migratoire et du solde naturel, autrement dit de la différence entre les décès, très nombreux en 2017, et les naissances. C’est ce que révèle le bilan démographique de la France publié par l’Insee, à l’occasion du lancement de la nouvelle campagne de recensement de la population. 


Si nous restons le pays de l’Union européenne où la fécondité est la plus élevée, le nombre de naissances diminue pour la troisième année consécutive, suffisamment pour que l’on y décèle une tendance : 767.000 bébés seulement sont nés en 2017. On en comptait 785.000 en 2016, 800.000 en 2015, 820.000 en 2014… Quant à l’indicateur conjoncturel de fécondité, qui indique la somme des taux de fécondité par âge d’une année, il se tasse à 1,88 enfant par…

“Il ne faut pas réduire la politique familiale à une politique sociale“

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La mutation de la famille conduit à l’évolution de la politique familiale. Depuis les années 1960, le travail des femmes s’est répandu, le divorce a été facilité par la loi de 1975 et réformé en 2004, de nouvelles formes familiales ont vu le jour. L’attente à son égard a également évolué. Comment aider les familles d’aujourd’hui, dans un contexte économique qui fait parfois craindre un désengagement de l’État providence ? Le sociologue François de Singly, qui a étudié la transformation de la famille, nous éclaire.


L’État Providence a-t-il abandonné la famille ?


Qu’est-ce qui fait la spécificité de la politique familiale française ?


En France, historiquement, les politiques familiales n’ont pas été créées pour aider les familles, mais pour soutenir la natalité. Cette originalité française ne date pas…

Apprenons ensemble à décrypter les “fake news“

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Facebook, Twitter, YouTube…, les réseaux sociaux sont la première source d’information des plus jeunes. Et c’est aussi par ce biais que sont le plus souvent véhiculées les fausses nouvelles. Cécile Rousselle coordonne le programme européen Internet sans crainte, animé en France par Tralalère, société spécialisée dans l’éducation et la transmission numérique des enfants de 4 à 18 ans. Elle nous explique comment s’en prémunir.


Les fake news sont le thème de la journée Safer Internet Day 2018. Pourquoi ?


Les fake news existent depuis longtemps, mais le phénomène s’est accentué depuis les attentats de 2015. De nombreuses fausses informations ont circulé. Discours conspirationnistes, remise en cause des événements, images truquées… Ce qui me semble inquiétant, c’est ce climat de défiance généralisée envers les médias traditionnels, envers l’information. Après les attentats, il y a eu aussi des débats sur la manière de parler de ces événements à son enfant ou sur celle de parler des images télévisées. Beaucoup d’initiatives ont été lancées à ce moment-là, et toutes n’ont pas été pertinentes. Mais aujourd’hui, les projets sont à maturité : nous pouvons faire le tri, développer et proposer ceux qui fonctionnent.


À quel âge faut-il commencer cette éducation à l’information et aux bonnes pratiques numériques ?


Aujourd’hui, même les plus jeunes sont confrontés à des images sur Internet… et aux réseaux sociaux. La formation de l’esprit critique est essentielle à tout âge. Les enfants doivent être éduqués à l’image en général. Très tôt, il faut leur montrer comment est tourné un film, comment est prise une photo, et leur parler du cadre ; quand on élargit, qu’est-ce qu’on voit autour ? Derrière chaque photo, chaque histoire, il y a un parti pris. Ce n’est pas grave, mais ce qui est problématique, c’est de ne pas le décoder.


Concrètement, comment aider les plus jeunes à prendre du recul ?


En premier lieu, les parents doivent se poser la question de leurs propres pratiques, parce qu’ils sont un exemple. Le problème des réseaux sociaux est que nous sommes confrontés aux avis de nos pairs, et surtout de ceux qui pensent comme nous. Les adultes ont parfois du mal à accompagner les plus jeunes parce qu’eux-mêmes n’ont pas toujours le recul nécessaire sur leurs pratiques et partagent des informations peu fiables. Ils doivent d’abord se demander comment ils partagent l’information. Ensuite, il faut prendre le temps de dialoguer avec l’enfant sur ce qu’il voit, pourquoi il le partage, s’il le vérifie, et provoquer le débat : est-ce que tout est vrai sur Internet ? Il faut aussi se demander comment est fabriquée l’information aujourd’hui, dans les médias traditionnels, sur le Web. Se poser cette question, c’est déjà prendre du recul. Pour se former et aider leurs enfants, les parents peuvent se tourner vers des guides, comme Internet, ça s’apprend (sur internetsans crainte.fr), ou vers des associations qui travaillent sur le sujet.


Une journée de sensibilisation

Le Safer Internet Day mobilise une trentaine de pays européens. En France, le programme de sensibilisation, Internet sans crainte, est animé par la société Tralalère. Chaque année, en février, une journée est consacrée à la sensibilisation des enfants, des parents et de la communauté éducative aux bonnes pratiques sur Internet. Elle aura lieu le 6 février sur le thème « Info ou intox : apprendre à reconnaître les fake news. » Des centaines de structures éducatives proposeront des actions et des ateliers, et de nombreuses ressources éducatives seront mises à disposition. Des associations d’éducation populaire y seront associées.

Renseignements : Internetsanscrainte.fr