Les évêques français face aux réponses des catholiques sur la famille

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Ce n’est pas vraiment une surprise mais la plupart des réponses enregistrées par les évêques français pointe un « décalage » entre « l’enseignement de l’Eglise et les choix des couples », décalage qui apparaît « tout particulièrement à propos de la contraception et des demandes que les divorcés-remariés adressent à l’Eglise à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation ».

Par ailleurs, une grande majorité de réponses soulignent que l’encyclique Humanae Vitae (1968) « a entraîné chez beaucoup de couples une rupture avec l’enseignement de l’Eglise » et que « l’insistance de l’Eglise sur ce point semble incompréhensible pour ces personnes », peut-on lire dans le texte de la CEF intitulé « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ».

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Ainsi, beaucoup « croient que l’Eglise condamne la sexualité ». Si la famille est présentée comme un grand bien, « la pastorale familiale reste souvent insuffisante » et l’accent est mis sur le renforcement de la préparation au mariage. Au delà du décalage, se pose la question de l’enseignement de l’Eglise « le plus souvent, mal connu ou ignoré », ramené « à la perspective de ce qui est permis et de ce qui est défendu et, bien entendu, ce qui est défendu l’emporte de loin ».

Pendant ce temps, le pape a appelé les cardinaux réunis en extraordinaire pour la famille jusqu’au 21 février à faire redécouvrir aux fidèles les valeurs de la famille « cellule fondamentale de la société humaine » qu’il a qualifiée de « dépréciée » et « maltraitée », par une « pastorale courageuse, intelligente et pleine d’amour ».

Fait notoire, le directeur de la salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, dans un exposé sur le déroulement du Consistoire a signalé que le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens avait évoqué la question des divorcés remariés : « Le cardinal Kasper a mentionné les interventions sur le sujet de l’émérite pape Benoît XVI qui demandait si entre la rigueur et le laxisme, le sacrement de la pénitence n’est pas la façon de faire face à des situations difficiles. »

Le prochain synode extraordinaire consacré à la pastorale familiale aura lieu à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Il devrait être suivi en 2015 d’un second synode sur le même thème

 

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Des empreintes de pied humain vieilles de 800 000 ans découvertes

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Des-empreintes-de-pied-humain-plage-science-et-vieDes traces de pas, laissées dans la boue il y a 800 000 ans par cinq Homo. Telle est la découverte effectuée par des scientifiques britanniques, sur le site archéologique de Happisburgh (comté de Norfolk), à l’Est du Royaume-Uni.

Or, ce résultat est loin d’être anodin. En effet, il s’agit ni plus ni moins des plus vielles empreintes de pied humain jamais découvertes hors d’Afrique.

La découverte, effectuée en mai 2013 par des scientifiques de l’Université Queen Mary University de Londres et du British Museum de Londres, a d’abord fait l’objet de longues analyses avant d’être détaillée au sein d’un article  publié le 7 février 2014 dans la revue PLoS ONE, sous le titre « Hominin Footprints from Early Pleistocene Deposits at Happisburgh, UK ».

Autre intérêt de ce résultat : il offre un aperçu sur la présence de nos ancêtres dans l’actuelle Grande-Bretagne il y a un peu moins d’un million d’années, alors qu’elle était encore reliée au continent européen.

Les auteurs de la découverte font l’hypothèse qu’une faune abondante, composée peut-être de cerfs, de bisons ou encore de mammouths, évoluait sur le lieu où ces traces de pas ont été découvertes. Une zone si giboyeuse qu’elle ne pouvait qu’attirer la convoitise de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs…

Des traces de pas plus anciennes  ont déjà été découvertes, mais elles sont situées en Afrique : en Tanzanie d’une part, sur le site de Laetoli (ces traces remontent à 3.5 millions d’années),  et au Kenya d’autre part (elles sont âgées de 1.5 millions d’années).