Les souvenirs de la prime enfance disparaissent à 7 ans

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Pour la plupart d’entre nous n’avons généralement aucun souvenir des événements que nous avons vécus entre zéro et trois ans. Un phénomène que les psychologues ont poétiquement baptisé « amnésie de l’enfance ».

Mais quand avons-nous oublié ces évènements ? Lorsque nous avons atteint les sept ans, selon une étude menée par deux psychologues américains de l’Université Emory, à Atlanta. Un résultat publié dans l’édition du mois de janvier 2014 de la revue Memory.

Pour parvenir à cette conclusion, les deux scientifiques américains ont mis en place une méthodologie articulée en deux phases, impliquant 83 enfants tous âgés de trois ans au début de l’expérience.

Lors d’une première phase, les parents des enfants qui avaient été recrutés pour l’expérience ont eu pour mission de demander à leurs enfants, qui étaient donc âgés de trois ans à ce moment-là, de leur indiquer les six souvenirs d’événements récents qu’ils avaient en tête (un anniversaire, une sortie au zoo…). Chaque souvenir s’est alors trouvé soigneusement consigné par les deux auteurs de l’étude.

Puis, lors d’une deuxième phase, l’aptitude de ces enfants à se remémorer ces événements a été testée. Pour ce faire, les 83 enfants ont été divisés en cinq groupes : les enfants du premier groupe ont eu pour mission de se remémorer les six événements qu’ils avaient raconté à leurs parents une fois l’âge de cinq ans atteint, soit deux ans après la conversation avec leurs parents. Quant aux enfants du deuxième groupe, il leur a été demandé de se rappeler de ces six événements lorsqu’ils avaient atteint les six ans. Et ainsi de suite jusqu’au dernier groupe, dont les enfants ont été questionnés lorsqu’ils avaient neuf ans…

Résultat ? Alors que les enfants âgés de cinq à sept ans étaient capables de se remémorer 63 à 72 % des souvenirs qu’ils avaient racontés à leurs parents lorsqu’il avait trois ans, les enfants âgés de huit et neuf ans n’étaient capables de se rappeler que de 35 % de ces événements.

Un résultat qui suggère donc qu’il existe bel et bien un seuil situé autour de sept ans, au-delà duquel une grande partie des souvenirs de la prime enfance s’évanouit.

Selon les auteurs de l’étude, cette « amnésie de l’enfance » est due au fait que les enfants ne disposent pas des bases neuronales nécessaires pour mémoriser durablement les éléments de leur mémoire autobiographique (la mémoire autobiographique regroupe les souvenirs qui concernent notre propre existence, avec les lieux, les dates et les émotions qui y sont associés ; pour en savoir plus, visionner cette vidéo consacrée à la mémoire autobiographique, publiée sur le site de Canal Académie).

Médecine douce : les thérapies incontournables

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Phytothérapie : les plantes, nos alliées du quotidien

Des tisanes régulières de thym pour éviter les infections de l’hiver, de la réglisse pour calmer l’acidité de l’estomac, de l’artichaut ou du romarin pour soulager son foie, de l’ortie ou de la prêle pour reminéraliser son organisme… Les plantes sont sans conteste les meilleures alliées de notre santé au quotidien, et la phytothérapie – la médecine par les plantes – la plus puissante et la plus prometteuse des médecines alternatives.

Depuis 7 000 ans et sur tous les continents l’homme utilise la plante médicinale, ce qui en fait la plus ancienne des thérapeutiques. Et même les animaux y ont recours ! L’univers végétal constitue un formidable réservoir, et l’industrie pharmaceutique ne s’y est pas trompée puisque près de 70 % des médicaments actuels trouvent leur origine dans les plantes. Mais contrairement à la médecine chimique, qui isole un principe actif pour fabriquer un médicament de synthèse, la phytothérapie s’intéresse à l’ensemble des principes actifs d’une plante, qui travaillent en synergie. Une complexité et une intelligence impossibles à reproduire en laboratoire.

Sophrologie caycédienne : l’art de la relaxation

Grâce à une relaxation active (jamais allongé), des exercices corporels et respiratoires, des visualisations et des entraînements mentaux, corps et esprit s’harmonisent peu à peu, les pensées limitantes et négatives sont mises entre parenthèses, et le jugement sur soi-même et les autres est suspendu.

La sophrologie se révèle ainsi utile dans les cas d’insomnies, de dépression, de mal-être, d’anxiété, pour soulager les douleurs liées au stress, accompagner les maladies chroniques, mieux supporter une chimiothérapie ou encore préparer son accouchement. Elle peut également améliorer la mémoire, les performances physiques ou intellectuelles (apprentissage d’une langue, préparation à un examen, coaching sportif…).

Médecine chinoise : le corps, le coeur et l’esprit comme un tout

Pas un mois sans qu’une amie nous explique comment elle a retrouvé le sommeil grâce à l’acupuncture ou qu’un collègue vous confie que ses maux de dos sont un lointain souvenir depuis qu’il pratique le tai-chi. Des assertions relayées par les études régulièrement publiées sur ces approches. Si ces noms exotiques nous sont devenus familiers, nous n’avons pas toujours conscience qu’ils font partie d’un même ensemble : la médecine traditionnelle chinoise (MTC).

Vieille de 4000 ans, cette médecine est un système très élaboré et intrinsèquement lié au taoïsme, appréhendant le corps, le cœur et l’esprit comme un tout. Tandis qu’en Chine la MTC est pleinement présente au côté de la médecine moderne, dans les pays occidentaux, c’est plus particulièrement l’acupuncture qui est enseignée à l’université et intégrée dans certains services hospitaliers (obstétrique, douleurs, cancérologie, pneumologie…).

Homéopathie : le pouvoir de l’infinitésimal

L’homéopathie est une thérapie reposant sur trois types de souches (végétale, animale et minérale) et sur trois principes phares (celui de similitude, celui d’infinitésimalité et celui de globalité ou d’individualité).

Granules et doses homéopathiques ont investi trousses à pharmacie et pochettes de sac à main. Maux saisonniers, pathologies chroniques, allergies… cette médecine du quotidien, reposant sur le principe de similitude, séduit chaque année de plus en plus de patients. Si par exemple un sujet vient de se faire piquer par une abeille et qu’il souffre par conséquent de fortes brûlures avec apparition d’un œdème, l’homéopathe va lui donner un remède dont la souche est constituée de… venin d’abeille.

Ostéopathie : écoute et palpation

Née aux États-Unis au XIXe siècle sous l’impulsion du docteur Andrew Taylor Still, l’ostéopathie a été introduite en France par le docteur Lucien Moutin en 1910. Cette méthode thérapeutique a pour but de prévenir ou de rétablir la bonne mobilité des différentes structures de l’organisme.

Problèmes articulaires (maux de dos, lombalgies, tendinites, etc.), dysfonctionnements digestifs ou encore maladies chroniques, l’ostéopathie traite un vaste panel de troubles, en considérant l’individu dans sa globalité. Au travers d’une palpation et d’une écoute précise et subtile de tout le corps, précédée d’un long interrogatoire, le praticien va pouvoir remonter à la cause de la souffrance et la soulager.

 

> Retrouvez notre dossier complet sur les médecines douces dans le numéro 3571 de La Vie, disponible mercredi 5 février en version numérique et dès jeudi en kiosques.