À Saint-Malo, un trésor sous les flots

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L’ancre est mouchetée de rouille, comme si ses crocs de fer étaient recouverts par la patine des siècles. Lorsque le vestige apparaît enfin, posé sur un fond d’algues et de sable clair, après quelques minutes de plongée dans la baie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), l’impression de s’être glissé dans un rêve d’enfance étreint le novice, subjugué. Il en faut peu pour s’imaginer intrépide chasseur d’épaves : d’abord, un soupçon de hardiesse pour s’immerger un matin d’avril dans l’estuaire de la Rance, à une profondeur de près de 10 m à marée haute ; ensuite, l’escorte attentive et bienveillante d’un moniteur de plongée sous-marine pour accompagner l’apprenti dans sa descente aux abysses – ce jour-là, Anthony Rouault, moniteur du centre Bleu Émeraude.


Après avoir approché, à bord d’une embarcation, le somptueux site du rocher de Bizeux, tout le reste coule de source… Dans un silence ouaté, troublé seulement par le crachouillis des bulles d’air qui…