Le Loup, grand méchant des contes pour enfants

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Si le loup ne hante plus nos campagnes, il n’a jamais déserté notre imaginaire. Comment expliquer cette fascination ? « L’être humain aime jouer à se faire peur, avance Nathalie Prince, professeure à l’université du Mans. Le loup, ce méchant aux grandes dents, qui mange les enfants, celui qu’il ne faut pas croiser dans la forêt, incarne le danger, tout en demeurant à distance car, après avoir lu l’histoire, le parent certifie qu’il reste bien enfermé dans le livre… » Ce carnassier n’a pas toujours été le symbole du mal. « Son histoire est bien plus complexe, confirme l’enseignante, auteur de la Littérature de jeunesse (Armand Colin), si l’on songe à Remus et Romulus allaités par une louve ou au Livre de la jungle, de Rudyard Kipling. Le loup incarne aussi la force sauvage de la nature, la liberté, comme Croc-blanc, de Jack London. Quant au loup-garou, à l’image du roi Lycaon changé en loup par Zeus, il souligne la part…

Une valise maternité pour les femmes enceintes démunies

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Rue Palatine, dans le VIe arrondissement de Paris. Deux jeunes femmes aux ventres bien arrondis sous leurs robes amples attendent timidement. Elles ont rendez-vous avec l’association Un petit bagage d’amour. Surgissant d’une porte latérale de l’église Saint-Sulpice, Camille les accueille avec deux gros sacs pleins à craquer. « Par sécurité, nous sommes contraintes de vous accueillir ici », s’excuse-t-elle d’emblée, tout en détaillant le contenu de chaque sac : layette, produits d’hygiène, biberons, couches… Les deux femmes remercient dans un français hésitant, et repartent avec leur précieux équipement de puériculture. Camille a rejoint l’équipe de bénévoles d’Un petit bagage d’amour depuis un an. Créée en 2016, l’association vient en aide aux femmes enceintes en grande précarité (réfugiées, SDF…) « Grâce aux dons que nous récupérons, nous préparons des valises maternité toutes faites, avec tout le nécessaire pour le séjour à la maternité et pour s’occuper du bébé les premiers jours de vie », explique-t-elle. 


Dans une salle située dans la crypte de l’église Saint-Sulpice, cinq bénévoles s’activent à confectionner des « petits bagages d’amour » qui seront distribués aux autres mères qui ont rendez-vous ce matin-là. Chaque trousseau comporte le même nombre de vêtements et d’accessoires nécessaires à l’accueil d’un nourrisson. Y compris l’indispensable doudou. « S’il n’en reçoit aucun autre, au moins ce futur bébé aura le nôtre pour le rassurer », commente Françoise, ancienne directrice de crèche. 


En deux ans d’existence, l’association a développé des partenariats avec des associations ou organismes qui lui signalent des mères isolées : Solipam (Solidarité Paris Maman), le 115, différents hôpitaux (Lariboisière, Saint-Joseph), des centres maternels, des PMI. « Les femmes entendent aussi parler de nous par le bouche-à-oreille ou par notre page Facebook, évoque Chiraz, sage-femme, bénévole depuis les débuts de l’association. Nous avons de plus en plus de demandes. Les femmes réfugiées sont de plus en plus nombreuses dans les rues de la capitale. Elles sont totalement démunies d’un point de vue matériel pour accueillir leur enfant. »


S’il n’en reçoit aucun autre doudou, au moins ce futur bébé aura le nôtre pour le rassurer.

– Françoise, bénévole


L’association est née sous l’impulsion de Narjesse-Samra Abaidia, sage-femme et mère de trois enfants, elle a été bouleversée par la rencontre avec une maman qui attendait des jumeaux. À la place de la valise de maternité, elle n’avait apporté qu’un sac plastique avec quelques menues affaires. Pour éviter ce type de situations indignes, elle décide de monter une association. « À Paris, il existe un réseau autour de la périnatalité des personnes en difficulté, mais il peine à combler tous les besoins », constate Camille.


En France, selon les chiffres Insee, 40% des sans-domicile sont des femmes. En revanche, difficile de trouver des chiffres sur le nombre de femmes enceintes confrontées au mal-logement ou à la rue. Le constat d’Un petit bagage d’amour est en tout cas qu’elles sont de plus nombreuses. Les profils sont variés : des femmes qui ont fui un pays en guerre, des femmes en rupture familiale, victimes de violences conjugales ou mises à la porte par leur conjoint après l’annonce d’une grossesse… Au début, Samra et une amie ont stocké les dons dans leurs salons. Elles ont rapidement été submergées. Elles ont loué un garage puis ont déménagé dans un local de 100 m² à Montreuil (93) prêté gracieusement. Au printemps dernier, l’association a su qu’elle devait de nouveau partir en quête d’un lieu. Mais comment trouver un espace quand on n’a pas les moyens de payer un loyer ? 


Il m’est apparu impensable que ces femmes accouchent dans des conditions aussi tristes.

– Jean-Loup Lacroix, curé de l’église Saint-Sulpice


L’idée est venue d’envoyer un e-mail aux 106 paroisses parisiennes. Une bouteille à la mer que Jean-Loup Lacroix, curé de l’église Saint-Sulpice, a saisie, touché par l’action de cette modeste mais dynamique association. « Il m’est apparu impensable que ces femmes accouchent dans des conditions aussi tristes, confie-t-il. C’est humiliant de faire venir au monde un enfant en manquant de tout. Leur apporter notre soutien est cohérent avec notre mission. » Pour les accueillir dans l’enceinte de son église, le père Lacroix a sollicité le conseil pastoral. Le SAJM, service d’aide aux jeunes mères, a été créé sous la responsabilité de Jean-Claude Esparcieux, un paroissien très impliqué. Une convention a été signée. Et l’association a pu s’installer dans l’ancienne bibliothèque fin juin. 


En septembre, 80 petits bagages d’amour ont été distribués. « Nous arrivons à assurer une permanence en semaine, parfois deux, se réjouit Camille. Nous essayons aussi de répondre à des urgences. » L’objectif de l’association est de nouer des partenariats solides avec des entreprises dans le secteur de la petite enfance pour ne plus être en manque de couches ou de produits d’hygiène. Une salariée à mi-temps permettrait aussi de donner une autre dimension au projet. L’équipe est motivée par les retours de certaines mères. Il y a quelques semaines, l’une d’elles est venue rapporter les vêtements donnés dont elle n’avait plus l’usage. « Pour qu’ils puissent servir à d’autres enfants. » Solidaires dans l’adversité.


Toutes les nouvelles de l’association sur la page Facebook Un petit bagage d’amour. Vous pouvez aussi les contacter par e-mail : unpetitbagagedamour@gmail.com

Menez l’enquête avec “l’escape game”

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Ce matin-là, dès la porte d’entrée franchie, loupes et casquettes à visière de Sherlock Holmes délivrent de précieux indices : nous voici bien les hôtes de la prestigieuse Lock Academy, l’école de détectives. L’illustre institution est située non pas au mémorable 221B Baker Street, à Londres, mais au 131, boulevard Sébastopol, à Paris. Sur un mur, un portrait du fondateur de l’établissement, le Professeur Lock, au maintien so british, toise les impétrants. Durant une heure, des fins limiers volontaires, réunis en équipe, vont s’atteler à résoudre des énigmes. Engagés dans la mission Révolte à la Lock, les apprentis enquêteurs devront tenter d’éviter qu’un fieffé criminel, Jim Key, fasse main basse sur l’école. « Vous avez 60 minutes pour sauver la Lock Academy, pas une de plus ! », prévient Camille, la meneuse de jeu, en préambule, avant de convier les épigones d’Hercule Poirot, intimidés, à pénétrer dans une salle…


Un stimulant défi…

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