David Le Breton : “Le marcheur est dans la contemplation du monde“

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Son premier périple à pied fut de ceux dont on ne rentre pas indemne. C’était en 1976, il avait 23 ans et ne s’était « jamais senti aussi mal ». Assoiffé de donner un sens à sa vie, David Le Breton est ainsi parti pour le Brésil, sac au dos, arpenter l’inconnu. À son retour, c’est « une sorte d’autorisation à vivre » qui l’habitait, comme il en a témoigné dans La Vie n° 3490 du 19 juillet 2012 (les Essentiels). Depuis, l’anthropologue et sociologue, professeur à l’université de Strasbourg, n’a eu de cesse de fouler routes et sentiers escarpés et de coucher sur le papier les jaillissements de ses réflexions sur la marche.


Comment expliquer l’immense succès de la marche aujourd’hui ?


Nous vivons dans une société qui tend à occulter la présence physique de l’individu au monde. Nous le voyons à travers la multitude de prothèses qui nous…