Les avions, réservoirs à bactéries

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Ph. Juanedc via Flickr - CC BY 2.0-630px

Ph. Juanedc via Flickr – CC BY 2.0-630px

Et si les cabines des avions étaient de véritables nids à microbes ? L’idée peut surprendre ceux qui ont assisté au ballet des hôtesses vidant, quelques temps avant l’atterrissage, le contenu de bombes désinfectantes dans la cabine passagers.

Et pourtant, une étude présentée par une équipe de biologistes de l’université d’Auburn (Alabama), révèle que certaines bactéries sont capables de survivre plusieurs jours sur les hublots, les accoudoirs, les tablettes en plastique, poches des sièges et autres dévidoirs ou encore sur les boutons métalliques.

Et pas n’importe quelles bactéries : le terrible staphylocoque doré, responsable entre autres d’infections cutanées, parfois mortelles, et la célèbre Escherichia coli incriminée dans bon nombre d’épidémies digestives.

Les cabines des avions constituent un milieu idéal

Pour prouver la résistance de ces deux bactéries, les chercheurs ont observé leur capacité de survie sur différents supports des avions dans les conditions de vol (24°C, taux d’humidité 18%).

Résultat : Escherichia coli survit 4 jours sur les accoudoirs et 3 jours sur les plateaux repas. Plus coriace, le staphylocoque doré reste vivant une semaine dans le tissu de la poche des sièges, même si le risque de transmission déclinent rapidement pour être quasiment nul au bout de 48 heures.

Loin de vouloir générer une phobie des vols commerciaux chez les hypocondriaques, l’étude soutenue par l’aviation fédérale américaine va permettre aux compagnies aériennes d’adapter leurs procédures de nettoyage et de désinfection. Ceci afin d’éviter, voire de limiter les risques d’infections transmises par l’air ou par contact.

Des risques que tempère l’un des auteurs de l’étude, Kiril Vaglenov, pour qui il n’est pas plus dangereux de prendre l’avion que d’aller au cinéma !

K.J.

 

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La rénovation thermique des bâtiments au coeur de la transition énergétique

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La rénovation thermique d'une maison. / Ph. Michel Turbin via Flickr - CC BY SA 2.0

La rénovation thermique d’une maison. / Ph. Michel Turbin via Flickr – CC BY SA 2.0

Présenté hier par la ministre de l’Écologie, le projet de loi de transition énergétique repose en grande partie sur la rénovation des bâtiments en vue de réaliser d’importantes économies d’énergie.

Réduire la consommation énergétique de la France de moitié d’ici à 2050,  telle est l’ambition de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, qui a exposé ce mercredi 18 juin son projet de loi de transition énergétique. En donnant plus de place aux énergies renouvelables dans le « mix énergétique » qui alimente l’Hexagone, cela devrait également permettre de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030.

Pour ce faire, il faudra prioritairement rendre plus économes les bâtiments : on estime que l’énergie qu’ils engloutissent (principalement pour le chauffage) 40 % de l’énergie totale consommée en France, émettant 25 % du total des GES.

Relancer la rénovation thermique à grande échelle pourrait amener à la création de 70 000 emplois (PDF), d’après le ministère. Le chantier visant à rénover 500 000 logements par an, annoncé par François Hollande en 2012, est loin d’avoir atteint sa vitesse de croisière. Pour l’instant, seuls 160 000 logements ont été rénovés.

Des mesures d’incitation visant à relancer le mouvement de rénovation

Afin d’y parvenir, le projet de loi prévoit à la fois des incitations fiscales pour les ménages, des obligations légales et des simplifications bureaucratiques, qui devraient permettre d’accélérer le mouvement.

Les ménages qui entament des travaux de rénovation thermique avant le 31 décembre 2015 bénéficieront ainsi d’un allègement fiscal de 30 %, et les plus modestes auront droit à un chèque énergie. De plus, le crédit d’impôt développement durable sera accordé même si ces travaux ne sont pas réalisés d’un seul coup, mais en plusieurs étapes (façade, fenêtres, toiture…).

Les écoprêts à taux zéro devraient aussi être relancés et portés de 30 000 accordés actuellement à 100 000 par an.  Pour inciter les banques à les accorder, il est prévu que l’Etat mette en place un fonds de garantie.

A l’avenir, les permis de construire prendront en compte le critère de l’efficacité énergétique des bâtiments à construire ou à rénover, bien que cet aspect ne soit pas encore clairement défini dans le projet de loi. Celui-ci devrait être adopté fin 2014 ou début 2015.

Parmi les autres objectifs de la loi, mis à part le secteur de l’habitat, deux autres volets importants : la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie devra être portée à 32 %  et celle du nucléaire devrait passer de 75 % à 50 % à l’horizon 2025-2030. La consommation d’énergies fossiles devra, elle, diminuer d’un tiers.

F.G.

> En savoir plus : Le Plan Bâtiment Durable, regroupant l’ensemble des acteurs du bâtiment, de l’immobilier et de l’énergie.

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Le Grand Paris Express se veut le métro le plus connecté du monde

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La ligne 14 du métro parisien, station Châtelet. / Ph. pterjean via Flickr - CC BY-SA 2.0

La ligne 14 du métro parisien, station Châtelet. / Ph. pterjean via Flickr – CC BY-SA 2.0

Le futur métro du Grand Paris, baptisé Grand Paris Express (GPE), devra être le métro le plus digital au monde, dans les vœux de son concepteur, la Société du Grand Paris.

La Société du Grand Paris a présenté, devant divers acteurs publics et privés, ses projets pour faire du GPE un haut lieu de la dimension digitale urbaine. Les 205 km de nouvelles lignes de métro, qui entoureront la capitale et la relieront à ses deux aéroports, devraient devenir une « autoroute numérique » à la pointe de l’innovation, proposant aux voyageurs une panoplie de services connectés.

A débuter bien évidemment par les réseaux mobiles, qui seront assurés dans les galeries souterraines par des points de connexion à la fibre optique, installés tous les 800 m. Ce qui permettra aux voyageurs urbains de ne pas se déconnecter durant leurs trajets. Un réseau de géolocalisation est aussi prévu, ainsi que des réseaux wi-fi à très haut débit.

Pour réaliser tout le potentiel du GPE et en faire une plate-forme numérique de la vie urbaine, sont à l’étude des espaces de travail partagés, des équipements connectés, ainsi que des espaces destinés à héberger des ateliers sur l’innovation numérique ou consacrés à des laboratoires développant des services pour la « mobilité connectée ».

Les données de mobilité des passagers en accès libre

C’est là l’une des ambitions phare de la Société du Grand Paris, qui veut associer des start-up numériques à sa démarche. Celles-ci ont été appelées à participer en février dernier, lors du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt.

La société planifie de leur rendre disponibles, en accès libre, les données de mobilité des passagers, pour permettre de mieux étudier leurs déplacements et d’optimiser les services rendus : ce qu’on appelle aussi de l’Open data. Et si l’on considère que ce sont 12 millions d’habitants que le Grand Paris va relier entre eux, ces Open data sont aussi des… Big data.

Ces données ne seront délivrés qu’après accord de chaque voyageur, précise la société, qui insiste sur le fait qu’elles seront précieuses pour orienter aux mieux les usagers du métro, ou pour leur fournir des services spéciaux (notamment aux personnes à mobilité réduite).

F.G.

 

> Voir aussi : La vidéo de présentation du GPE le 13 juin dernier

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