Et si j’arrêtais de subir ?

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« Pas trop débordé ? » La question est en passe de perdre son sens plaisant pour devenir sérieuse. De façon générale, on ne demande plus aujourd’hui aux gens s’il leur reste un peu de temps pour eux ou pour les autres, mais s’ils en ont encore à donner une fois qu’ils n’en ont plus du tout. Le surmenage est devenu tellement commun qu’on a dû inventer un autre vocable, le burn-out, pour réussir à intéresser nos contemporains aux situations vraiment extrêmes… Tout le monde semble concerné, aussi bien les jeunes cadres que les retraités « actifs », voire les enfants, qu’on habitue dès le plus jeune âge à « optimiser » leurs journées ou leurs vacances. L’angoisse du vide nous fait remplir nos agendas, et parfois ceux des autres, mais chaque modification qu’on y apporte, chaque imprévu, ajoute au stress qui nous dévore. Le sociologue Hartmut Rosa, dans un livre fondamental, Aliénation et accélération (La Découverte), a montré comment cette tension résulte d’un processus social qui nous échappe largement et qu’il serait vain de psychologiser à outrance. Il n’en reste pas moins qu’une fois plongé dans l’eau il est possible d’apprendre à nager. Des astuces permettent de garder à peu près le contrôle, ou en tout cas de prendre un peu de distance. Avec un mot d’ordre général : accepter l’imperfection. Quel soulagement !

 

> Et si j’arrêtais de courir et de bousculer les enfants ?

> Et si j’arrêtais d’être débordé(e) ?

> Et si j’arrêtais de me laisser marcher sur les pieds ?

> « Il faut savoir dire stop et non ! »

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