"Il faut savoir dire stop et non !"

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Trois questions à Isabelle Barth  Directrice de l’École de management de Strasbourg

Isabelle Barth est l’auteure avec Yann-Hervé Martin de la Manager et le Philosophe (le Passeur éditeur).

La course contre la montre est-elle une fatalité ?

Internet a introduit une rupture. Le temps s’est accéléré : il faut tout, tout de suite. Le domaine privé n’est plus sanctuarisé, ce qui augmente d’autant notre charge mentale. Mais je n’ai pas à me résigner, à accepter des consignes de plus en plus pressantes, à faire de mieux en mieux mon travail, puis de plus en plus. Ne nous condamnons pas au syndrome de la Reine rouge dans Alice au pays des merveilles : courir à perdre haleine pour rester sur place. Il faut savoir dire stop et non.

Par où commencer ?

Je recommande une technique : le sabotage (maîtrisé et à la marge) ! Assumer de ne pas s’être maquillée un matin, de différer la réponse à un mail, ou reconnaître simplement « Je me suis trompé(e) », sans se justifier. Essayez, vous verrez qu’on vit mieux lorsqu’on accepte d’être« moins parfait ». Certains ressentent le besoin de « blinder » un dossier pour ne pas laisser prise à la critique. Nous confondons trop souvent qualité et surqualité.

Quelles sont les questions à se poser pour prendre un nouveau départ ?

Profitons de la rentrée pour prendre un peu de recul. Suis-je content de ma vie ? Si je suis enfermé dans la plainte et la routine, je réfléchis à la manière de changer, d’adopter une posture plus active en sollicitant une formation, par exemple. Cette prise de conscience est une condition pour vivre plus sereinement.INTERVIEW

 

> À savoir

Retrouvez Isabelle Barth aux États généraux du christianisme, organisés par La Vie les 2,3,4 octobre 2015 à Strasbourg

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