Les clés de la longévité

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« Dans la famille, on a la peau dure », s’amuse Guillemette, du haut de ses 88 ans. Cette ancienne secrétaire de direction, mère de quatre enfants, a la chance d’avoir encore deux de ses frères et sœurs, sur trois. « Bernard marche sur ses 94 ans et Camille, sur ses 92 ans », précise-t-elle. Des cas plus tout à fait exceptionnels aujourd’hui. D’après une vaste étude statistique publiée, en décembre 2014, dans la revue médicale The Lancet, l’espérance de vie dans le monde est ainsi passée de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2003, soit une progression d’environ six ans et deux mois. Le fruit à la fois de la baisse de la mortalité infantile dans les pays en voie de développement et du ralentissement des décès par cancers ou maladies cardiovasculaires dans les États les plus riches.

La France s’inscrit dans la même tendance. Chez nous, la longévité moyenne a bondi, en un siècle, de 40 ans à 81 ans et huit mois. Un record sur le Vieux Continent. « Dans notre pays, la part des personnes âgées de plus de 75 ans compte parmi les plus élevées d’Europe et le nombre de centenaires, qui avoisinait les 20 000 en 2014, est appelé à doubler tous les dix ans », détaille Emmanuelle Cambois, spécialiste de la santé à l’Institut national d’études démographiques (Ined). Si les écarts entre les deux sexes tendent peu à peu à se réduire, les femmes gardent toujours une petite longueur d’avance sur leurs homologues masculins : 6,3 ans de plus au dernier compteur.

Faire reculer les limites de l’âge, c’est bien. À condition de donner du sens aux années…

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