Le mystère de l’exolune et de la planète errante

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Des astronomes ont observé ce qu'ils pensent être une exolune orbitant autour d'une planète errante géante. Mais l'existence de ces deux astres est si rare que les chercheurs ne sont pas sûrs que c'est bien ce qu'ils ont vu... / Vue d'artiste. Crédit : NASA/JPL-Caltech

Des astronomes ont observé ce qu’ils pensent être une exolune orbitant autour d’une planète errante géante. Mais l’existence de ces deux astres est si rare que les chercheurs ne sont pas sûrs de ce qu’ils ont vu… / Vue d’artiste. Crédit : NASA/JPL-Caltech

La première lune située à hors du système solaire pourrait avoir été détectée, révèle une étude publiée le dans la revue The Astrophysical Journal. Située à 2000 années-lumière de la Terre, ce corps céleste orbiterait autour d’une planète géante, dont la taille serait quatre fois supérieure à celle de Jupiter.

Mais il y a plus : la planète géante autour de laquelle orbiterait cette « exolune » ne serait pas une planète habituelle. Il s’agirait en fait d’une planète errante, soit une planète se déplaçant librement dans l’espace, sans orbiter autour d’une étoile. C’est ce qui émerge des observations des chercheurs, qui ont fait appel, pour leur découverte, à une technique appelée des « microlentilles », utilisée dans la recherche d’astres lointains.

Or, cette spécificité interpelle les auteurs de l’étude. Car du coup, leur observation se caractérise par la conjonction de deux événements rarement observés jusqu’ici par les astronomes : la présence d’une exolune d’un côté, et celle d’une planète errante de l’autre.

Des astres si rares qu’on peine à y croire

Forcément, la conjonction de deux évènements statistiquement rares ne peut qu’inciter les scientifiques à la prudence. Et de fait, l’astrophysicien américain David Bennett (Université de Notre Dame, Indiana, États-Unis) et ses collègues proposent dans leur article une interprétation alternative susceptible d’expliquer leurs observations.

Selon cet autre scénario, la planète géante quatre fois plus grande que Jupiter serait en réalité une petite étoile située beaucoup plus loin (à 23 000 années-lumière de la Terre, au lieu de 2000 années-lumière). Une étoile autour de laquelle orbiterait une planète grosse comme Neptune.

L'autre hypothèse avancée par les astronomes pour justifier leur observation : il s'agirait d'une petite planète orbitant autour d'une étoile lointaine. / Vue d'artiste. Crédit : NASA/JPL-Caltech

L’autre hypothèse avancée par les astronomes pour justifier leur observation : il s’agirait d’une petite planète orbitant autour d’une étoile lointaine. / Vue d’artiste. Crédit : NASA/JPL-Caltech

Même si ce scénario alternatif n’est pas improbable, les auteurs de l’étude considèrent toutefois que l’hypothèse de l’exolune est la plus robuste. Pour cela, ils avancent l’idée que les exolunes sont peut-être en réalité très fréquentes dans l’univers, mais que cette réalité échappe encore aux yeux des astronomes en raison des limites actuelles des moyens technologiques dont ils disposent.

Si il s’avérait que les exolunes sont bel et bien communes dans l’Univers, alors l’hypothèse de l’exolune cesserait de fait d’être le produit de deux évènements statistiquement rares. Et s’en verrait par conséquent considérablement renforcée. En attendant, la quête d’astres extrasolaires se poursuit à grand pas, surtout du côté de la NASA

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