SOS enfants à la maison !

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1. S’organiser


Après le choc de la nouvelle, il y a eu les tâtonnements de la première semaine. Comment gérer les différents niveaux scolaires, le télétravail des parents, les repas quotidiens pour toute la famille, les écrans si tentants ? Il faut l’avouer, l’euphorie des premiers instants a laissé place à des frictions et à des hurlements. « Tout le monde tâtonne, rassure Diane Ballonad-Rolland, coach en organisation. Nous vivons un véritable bouleversement, qui plus est inédit. Il faut du temps pour que chacun trouve sa place et son nouveau rythme. » Pour commencer, mieux vaut mettre à plat les difficultés et exprimer ses besoins. 


Des « chartes de confinement » se sont ainsi improvisées dans les foyers, garantes d’un bon esprit. D’autres ont fixé un emploi du temps maison. Là encore, inutile de placer la barre trop haut… « D’un point de vue professionnel, il ne faut pas s’attendre à atteindre notre efficacité habituelle dans ce contexte », insiste la coach. Elle invite toutefois à garder un rythme : « Même s’il est assoupli, compte tenu des circonstances, les enfants en ont besoin d’un point de vue chronobiologique : coucher tôt, repas à heures fixes, etc. » Quant aux services, tout le monde met la main à la pâte ! C’est le moment de se distribuer les tâches ménagères : cuisine, vaisselle, aspirateur, repassage, etc. « Ce confinement peut offrir l’occasion de programmer un véritable ménage de printemps, de trier, désencombrer, nettoyer, ranger… » Une belle manière de réinvestir son lieu de vie.


2. Comment vivre l’anxiété


L’épidémie peut réactiver des peurs : peur du lendemain, de manquer, de ne pas être à la hauteur, peur de la mort. « N’étions-nous pas trop rassurés, questionne Jacob Azeroual, médecin psychanalyste et psychothérapeute. En réalité, le déséquilibre, la précarité et la mort sont liés à notre condition humaine et nous permettent paradoxalement de mieux savourer l’instant présent. » 


 Le couple est le diapason de la famille. Ne contaminons pas les enfants par notre désespoir !


Spécialisé dans « l’anxio-dépression », cet auteur du récent ouvrage Savoir (s’)aimer (Guy Trédaniel) souligne combien « le couple est le diapason de la famille. Ne contaminons pas les enfants par notre désespoir ! Notre meilleure influence est passive : par notre manière d’être. L’enfant perçoit s’il est embrassé par habitude ou par amour. » Et c’est toute la différence. Même dans l’adversité, il nous appartient de choisir : « La déclinaison d’un événement dépend de nous, de ce qu’on en fait. Ce cataclysme nous conduit à repenser notre vie, à redéfinir nos priorités, à retrouver le temps et notre liberté de penser. » Le confinement réapprend en effet à vivre ensemble, à tenir compte des plus isolés, à ouvrir les yeux sur les joies simples. Il suscite des ressources, des chaînes de solidarité. Contre l’anxiété, rien de tel que de se sentir utile, savoir combien chacun est unique et aimé.


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