Alerte aux “chicoufs“ !

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Comme chaque été, d’importantes nuées de « chicoufs » ont été repérées aux alentours des marchands de glace et des châteaux de sable. « Je n’en avais jamais vu autant auparavant », témoignait récemment ce grand-père, assailli depuis le début des vacances par une flopée de « chicoufs » monstrueux qu’il avait tenté de repousser avec un râteau : leur peau était ravagée par des boutons d’acné, leur corps en éruption semblait gorgé d’hormones, la voix déraillait dans les octaves sous l’effet de la mue…


Le « chicouf » est ce diminutif par lequel les grands-parents, au bord du désespoir, désignent leurs petits-enfants déposés à la hâte par des parents implacables, soulagés de pouvoir se délester du fardeau. Les rejetons savent se montrer affectueux. Du moins dans un premier temps. Cette attitude sournoise est à l’origine de leur sobriquet, contraction de « chic »… ils arrivent, et de « ouf », ils repartent !


Les « chicoufs » prolifèrent l’été, comme les taons et les frelons asiatiques. Leur morsure n’est pas mortelle. Ils n’usent que les nerfs.  Le « chicouf » est « petit, mignon, bruyant, épuisant », précisent Hervé et Marie-Pascale Anseaume, auteurs du Guide de survie des jeunes grands-parents (Éditions Tut-Tut), paru en 2015.


Certaines espèces sont plus nuisibles que d’autres : celles qui se lèvent pour brailler à 6 heures du matin. Il n’existe aucun répulsif, si ce n’est la menace de devoir aider aux travaux des champs. Seules les zones sans couverture 4G – les « no wifi zones de la mort », comme les surnomment les « chicoufs » – sont relativement épargnées : abandonné sur un territoire sans réseau, le « chicouf » meurt en quelques jours après avoir avalé sa carte SIM prépayée par papa et maman.


 


Chic… ouf ! 


« Les grands-parents sont nombreux à avouer que la garde des petits-enfants, c’est souvent épuisant. Certains évoquent même la technique du “chicouf” : “Quand ils arrivent, on est heureux, on se dit : chic, explique Marguerite, grand-mère venue elle aussi au cinéma avec ses petits-enfants. Et quand ils repartent, on se dit : ouf !” »

France Bleu, 9 juillet 2017.


« “Chic, ils arrivent… Ouf, ils repartent !” À la veille des vacances, les grands-parents se réjouissent à l’idée d’accueillir leurs petits-enfants. À la fin, ils sont sur les genoux (…). Près de 67% des plus de 65 ans estiment non sans humour à propos de leurs petits-enfants qu’il vaut parfois mieux “les avoir en photo”, selon un sondage OpinionWay pour Belambra en 2015. »

Marianne, 29 octobre 2016.


« À Plougasnou, rencontre avec “les chicoufs” sur le marché (…). Il paraît que les petits-enfants feraient effet de cure de jouvence… mais au-delà d’une semaine, ils provoqueraient stress et anxiété et pousseraient certains grands-parents au burn-out ! »

Ouest-France, 19 avril 2017.

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