Vous avez choisi d’aborder un sujet largement occulté par notre société. Comment expliquez-vous notre malaise à l’égard de la fin de vie et de la mort ?
Depuis les années 1950, avec les progrès de la médecine, la fin de vie a été médicalisée et transférée à l’hôpital. On a alors perdu ce savoir ancestral de l’accompagnement du proche, qui mourait jusqu’alors à la maison, muni des sacrements, veillé par sa famille. La méconnaissance de la mort génère de la peur qui conduit à l’évitement, à une mise en distance protectrice. Le deuil est le corollaire de ce phénomène. Là aussi, on a perdu un savoir-être, un savoir-dire… d’où des réactions inappropriées – puisque fondées sur la peur – dont les veufs font les frais. Pourtant, d’après une étude récente, quatre Français sur dix sont dans un processus de deuil.
Quelles étapes le conjoint survivant va-t-il traverser ?
Le deuil est un processus…