Un été dans le Puy-de-Dôme : au paradis thermal

Standard


Le rêve s’est légèrement tari. Et l’on guetterait en vain, le long des allées ombragées du parc thermal, l’une de ces « donneuses d’eau » qui, autrefois, s’en venaient vers le curiste pour lui soumettre son breuvage curatif : un verre d’eau, choisi dans une armoire vitrée, rempli à la source avec une écuelle de zinc. Guy de Maupassant, qui séjourna à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), s’était évidemment entiché de l’une de ces souriantes providences, coiffées d’un éclatant bonnet blanc. Aujourd’hui, les donneuses d’eau se sont évaporées. Et les curistes, ordonnances médicales dans la poche, nantis de leurs gobelets personnels, parfois soigneusement rangés dans de ravissantes sacoches en osier, marchent sereinement dans les rues de la cité jusqu’à un immense et moderne complexe thermal, baptisé Aïga Resort, où ils se désaltèrent aux sources bienfaitrices, dont l’accès est en libre-service…


Doux bain de mélancolie


Pour s’humidifier l’âme et se…

Rester chic en s’habillant éthique

Standard


Méfiez-vous des conversations anodines qui se prolongent aux terrasses des cafés, quand entre amis ou en famille vous refaites le monde : ces paroles prononcées devant témoins mènent parfois loin ! Fabien Burguière, 28 ans, se souvient de ce soir d’été 2015 quand, attablé dans un bistrot aveyronnais, avec un groupe d’amis, en compagnie de sa sœur et son oncle, il s’étonnait du manque d’éthique et de bon sens dans la fabrication de ses vêtements. Il venait de finir ses études de management. Un chiffre le tracassait : 48.000, le nombre de kilomètres effectué en moyenne par un tee-shirt pour arriver dans l’armoire de son acheteur.


L’aventure de l’alternative


« J’ai été éduqué avec certaines valeurs et je me faisais la réflexion que nous arrivons à nous nourrir de façon locale et bio, que l’on peut se déplacer avec des modes de transport plus ou moins respectueux de l’environnement. Concernant la mode, c’est une autre…

Rester chic en s’habillant éthique

Standard


Méfiez-vous des conversations anodines qui se prolongent aux terrasses des cafés, quand entre amis ou en famille vous refaites le monde : ces paroles prononcées devant témoins mènent parfois loin ! Fabien Burguière, 28 ans, se souvient de ce soir d’été 2015 quand, attablé dans un bistrot aveyronnais, avec un groupe d’amis, en compagnie de sa sœur et son oncle, il s’étonnait du manque d’éthique et de bon sens dans la fabrication de ses vêtements. Il venait de finir ses études de management. Un chiffre le tracassait : 48.000, le nombre de kilomètres effectué en moyenne par un tee-shirt pour arriver dans l’armoire de son acheteur.


L’aventure de l’alternative


« J’ai été éduqué avec certaines valeurs et je me faisais la réflexion que nous arrivons à nous nourrir de façon locale et bio, que l’on peut se déplacer avec des modes de transport plus ou moins respectueux de l’environnement. Concernant la mode, c’est une autre…

Rentrée scolaire : paroles de profs

Standard


Aurélia Pénicaut, enseignante d’économie-gestion en seconde générale, 1re et terminale technologiques, et BTS, à Pau


Ma relation aux élèves s’est transformée.


« J’ai assuré quasiment l’intégralité de mes cours en classe virtuelle, car rien ne remplace le contact avec l’élève. Un cadre est nécessaire et aide à tenir. Si on m’avait annoncé il y a six mois qu’ils auraient tous mon numéro de portable, je ne l’aurais pas cru, moi qui veille à cloisonner vies pro et perso ! Au début du confinement, les élèves délégués ont créé un groupe WhatsApp destiné à des échanges informels. Aujourd’hui, certains continuent à m’appeler. Notre rapport s’est modifié. Je serai plus compréhensive sans doute : j’ai découvert leur situation familiale, parfois conflictuelle, un parent malade… Une fois, mon fils de 11 ans est apparu à l’écran car il ne comprenait pas ses maths. C’est un de mes élèves qui l’a aidé à la fin du cours ! Je redoute pour certains la reprise, avec les transports, le collectif, rester assis et attentif toute la journée. Sans compter les notions qui n’ont pas été mémorisées. De sacrés défis à relever… »


Rentrée scolaire : l’école au-delà de l’écran


Alice Vano, enseignante en maternelle, à Lille


Le blog nous a permis de rester en lien.


« Ma préoccupation a été de garder les liens humains. Ce fut possible parce que le confinement est survenu au bout de six mois d’école : je connaissais les élèves et les parents, et réciproquement. Nous avions nos habitudes de travail, nos rites. Le blog de la classe, qui était déjà lancé, nous a permis de rester en lien, de montrer à tous les photos des activités proposées et des défis. Les parents ont été de précieux partenaires, surtout en maternelle, où les enfants sont plus petits, donc moins autonomes qu’en cycle 2 ou 3. J’ai mis en place des visioconférences, d’abord en individuel, puis par petits groupes d’élèves, en semaine et le samedi matin, qui m’ont permis de poursuivre l’apprentissage des prises de parole dans le respect et l’écoute des autres autour de consignes simples. Les enfants ont ainsi continué à me voir, à poser des questions, à partager un moment “d’école”. »


Diane Le Forestier, professeure des écoles et mère de quatre enfants, au Mans


Tout l’enjeu réside dans l’appropriation.


« Il existe parfois une barrière entre l’école et les parents ; ces derniers sont parfois critiques ou perçus comme une menace. Durant le confinement, une connivence s’est nouée. Nous avons passé beaucoup de temps à les rassurer, les aider à accompagner leur enfant, les déculpabiliser : je me suis aussi énervée à la maison, on n’est pas toujours pédagogue avec ses propres enfants ! Il ne suffit pas seulement de donner la théorie, ni même que l’enfant l’ait comprise : tout l’enjeu réside dans son appropriation. Pour cela, une interaction avec l’adulte est nécessaire, afin de reformuler ce savoir. L’apprentissage se fait dans l’échange ; on ne peut s’exonérer de ce travail méthodologique. Un enfant seul derrière un écran ne progresse pas. »

 

Une seconde vie pour le matériel médical

Standard


La durée de vie d’un matériel médical est estimée à environ huit ans, avant que les normes ou les technologies ne le rendent caduc. Pourtant, la plupart ne sont utilisés que huit mois environ », expose François Cordier, directeur de la Fondation agir contre l’exclusion (Face) Côte d’Opale. Quand un proche qui était en perte d’autonomie retrouve ses capacités fonctionnelles ou, à l’inverse, ne peut plus être maintenu à domicile ou décède, le réflexe est souvent d’apporter ses aides techniques en Déchetterie. Pourtant, d’autres solutions, écologiques et solidaires, se développent dans plusieurs départements.« En 2015, nous avons démarré une expérimentation à Angers, qui consistait à faire avec le matériel médical ce que nous faisions pour l’électroménager, retrace Philippe Robin, directeur général d’Envie autonomie. Nous collectons ce matériel pour le faire remettre en état par des travailleurs en insertion, avant de le proposer à la vente à un prix jusqu’à 80% moins élevé que le neuf. » 


Envie autonomie est désormais présent dans 12 départements. Dans le Pas-de-Calais, Face a lancé début 2019 le réseau Aidotec, qui fonctionne sur le même modèle. En Normandie et en région parisienne, c’est le dispositif Ecoreso autonomie qui prend de l’essor. « Les particuliers peuvent déposer leur matériel dans un point de collecte, ou nous nous déplaçons pour l’enlever », détaille Philippe Robin. Les objets sont désinfectés, remis en état et testés : « Tout ce qui sort de nos ateliers est conforme aux normes de mise sur le marché et bénéficie d’une garantie de deux ans. »


S’équiper à coût réduit


Dans le dispositif Aidotec, ce sont les ergothérapeutes qui attribuent les matériels d’occasion, selon des conditions de ressources. « Les bénéficiaires n’auraient pas forcément eu d’aide pour le neuf, ou avec un reste à charge trop élevé », remarque François Cordier. Pour acheter chez Envie autonomie, il faut également avoir une prescription. « Quand les familles ont besoin d’un deuxième fauteuil électrique, par exemple pour l’école ou le travail, qui ne pourra pas être pris en charge par la Sécurité sociale, elles peuvent se tourner vers nous », suggère Philippe Robin. Le dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale envisage par ailleurs le remboursement des dispositifs d’occasion. Parmi les matériels traités par ces différents centres, on trouve des lits médicalisés, des lève-malades, des fauteuils « garde-robe », des déambulateurs, des sièges de douche, etc. Les béquilles, prises en charge à 100% en pharmacie, ne sont pas toujours récupérées, mais peuvent être données à des associations humanitaires. Alors, plus d’excuse pour ranger à la cave ou déposer à la benne ces dispositifs !


envieautonomie.org
aidotec.fr
ecoreso-autonomie.org

Se former en famille avec les Associations familiales catholiques

Standard


« Notre souci de formation répond à une vraie demande : depuis les débats autour de l’ouverture du mariage à tous les couples, nous avons pris conscience que beaucoup de catholiques étaient démunis sur les sujets de société qui sont souvent accaparés par de prétendus spécialistes », avance Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), qui comptent 25.000 familles adhérentes. Chaque année depuis 2013, cette confédération oeuvrant à la formation et à la représentation des familles catholiques auprès des pouvoirs publics organise une université d’été des familles, ouverte à tous. Cette année, cet événement, nommé pour la première fois « Familiades », se déroule du 27 au 29 août au sanctuaire Notre-Dame de Pontmain, en Mayenne.


Impliquer plusieurs générations


Delphine et Stéphane y participeront avec quatre de leurs enfants : « Nous viendrons pour la quatrième fois ! Nous apprécions cette occasion de nous retrouver et de nous détendre, mais aussi de questionner les fondements de nos convictions », confie Stéphane, président d’une AFC locale en Isère.


Les thèmes abordés sont variés, de l’écologie à la bioéthique en passant par l’engagement politique local, et déclinés selon les âges. « Des bancs de l’école au monde du travail, chacun doit pouvoir être formé pour échanger avec ceux qu’il côtoie », insiste Jean-Joseph Bodet, responsable de la formation pour les AFC. Comme père et citoyen, Stéphane constate l’importance d’approfondir ces sujets « de plus en plus techniques » pour « éviter que les chrétiens ne se désengagent du monde ».


Des chantiers éducation


« Bien que catholiques, les AFC ne sont pas un mouvement d’Église, mais de laïcs, précise leur présidente. Malgré tout, la vision de la famille que nous défendons est celle de l’Église : cellule vitale de la société, fondée sur le couple homme-femme ouvert à la vie et éducateur de ses enfants. » Pour soutenir les parents et favoriser leurs échanges d’expériences, les AFC proposent des chantiers éducation, soit 600 équipes qui se retrouvent tout au long de l’année, ainsi que des formations « Grandir et aimer » afin d’intervenir en éducation affective et sexuelle dans les écoles. 


Le module « Cap DSE » a aussi été lancé. Il présente la doctrine sociale de l’Église, encore méconnue, qui éclaire sur la vision chrétienne dans le champ du social : dignité de la personne, bien commun, subsidiarité et solidarité. Ouverte à tous, cette formation est relayée depuis 2020 par les 280 associations locales, à raison de 10 séances dans l’année. Les AFC assurent aussi un rôle de représentation auprès des politiques, des associations, de l’hôpital public, d’entreprises comme Orange ou la SNCF, pour porter la voix des usagers en tant qu’associations de consommateurs. Elles ont par exemple obtenu le maintien des cartes SNCF famille nombreuse. « Notre but est de pousser nos membres à s’investir là où ils sont, comme ils le peuvent, au service du bien commun », résume Pascale Morinière. Une mission aussi audacieuse qu’ardue à mesure que se dessine un « monde d’après » parfois éloigné des valeurs de l’Évangile.


À Savoir

Née en 1955, la Confédération des associations familiales catholiques est liée à la Conférence des évêques de France par un protocole, et reconnue d’utilité publique. afc-france.org



Rentrée scolaire : l’école au-delà de l’écran

Standard


Une rentrée assurée mais une année qui pourrait être difficile

Vers une rentrée normale ? En dépit des signes de reprise de l’épidémie, la rentrée aura bien lieu pour tous, avec le port du masque obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans et une continuité du protocole sanitaire déjà établi, comme l’a souligné Jean-Michel Blanquer dans une conférence de presse mercredi 26 août. Toutefois, si les conditions sanitaires l’exigeaient dans les prochains mois, le ministère de l’Éducation nationale a envisagé deux scénarios de continuité pédagogique : un protocole strict avec réduction de la capacité d’accueil afin d’observer les règles de distanciation physique, ce qui implique un emploi du temps hybride en présentiel et en distanciel, dont les modalités concrètes sont à la discrétion de l’établissement ; une fermeture des établissements présentant un foyer de contamination, avec enseignement exclusivement en distanciel. Ce risque, qui est loin d’être improbable, laisse augurer une année de nouveau chahutée. Conscient de l’importance d’Internet, le ministre prévoit des États généraux du numérique en novembre.


« Cette rentrée est à haut risque », prévient Victor Meunier, directeur d’investissement social et d’accompagnement au sein de la Fondation Alpha omega, qui aide les associations dans le champ de l’éducation et de l’insertion professionnelle. « Environ un tiers des élèves se sont désengagés. Les collèges et lycées d’éducation prioritaire, ainsi que les lycées professionnels ont six mois de passif. L’urgence est à la remobilisation. » Dans une circulaire spéciale, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé que la présence des élèves en classe n’était plus laissée à la libre appréciation des parents, mais impérative pour tous dès le 1er septembre. Et de souligner : « Rien ne peut remplacer l’action pédagogique d’un enseignant dans sa classe, en “présentiel”, avec ses élèves. »


L’importance du cadre de travail


On l’aura compris à la faveur de l’improbable « continuité pédagogique » à domicile : l’environnement compte. Travailler sans cadre, sans horaires, allongé par terre, dans le bruit et le désordre, ne favorise guère les apprentissages. Difficile pour tous, la continuité pédagogique s’est révélée impossible pour certains, à cause de la fracture numérique ou de conditions de vie corrélées à l’origine sociale.


Confinement et inégalités scolaires : la double fracture sociale


En positif, cette crise a démontré l’intérêt de l’institution. Enseignant en réseau d’éducation prioritaire, Jean-Baptiste Labrune explique : « Bien sûr, l’école est contraignante, son emploi du temps rigide, l’assiduité nécessaire à l’apprentissage. Mais quand il n’y a plus ce cadre, l’élève se surprend à n’avoir pas bossé l’espagnol, par exemple, pendant huit semaines… » 


Quand il n’y a plus ce cadre, l’élève se surprend à n’avoir pas bossé l’espagnol, par exemple, pendant huit semaines…

 – Jean-Baptiste Labrune, enseignant


D’après une étude menée en mai dernier par le Groupe réussite auprès de lycéens et de membres de classes préparatoires aux grandes écoles, la moitié d’entre eux avouaient avoir travaillé moins de 4h par jour pendant le confinement et la plupart (60%) ont estimé avoir pris du retard sur le programme. Les principaux obstacles rencontrés : difficulté à se motiver et à travailler seul, distractions – le canal d’apprentissage (ordinateur, tablette, Smartphone) étant le même que le canal de divertissement –, manque d’encadrement et d’explications, charge de travail élevée.


`(…)

Le gouffre d’Esparros : Sous les Pyrénées, une chasse au trésor minéral

Standard


Les parois s’illuminent progressivement et le groupe retient son souffle. À mesure que le silence s’installe, la lumière révèle les formes qui peuplent le fond de la cavité, à près de 10 m sous la passerelle, puis les murs et le plafond, loin au-dessus de nos têtes. Le guide pointe du doigt les « méduses » de calcite qui semblent onduler dans le calme souterrain, bercées par l’écho des gouttes d’eau s’écrasant sur les stalagmites. Près d’elles, une danseuse et ses jupons immenses, une chrysalide géante ; plus loin, des lames de couteau suspendues dans le vide. 


À son petit-fils bouche bée, un homme glisse : « C’est beau, n’est-ce pas, ce que la nature fait toute seule ? » La salle du Lac, ou de la Contemplation, est un des joyaux du gouffre d’Esparros (Hautes-Pyrénées), « l’une des plus belles salles au monde », assure Francis Ferran, directeur de l’office de tourisme Cœur…

Rentrée scolaire : l’école au-delà de l’écran

Standard


Une rentrée assurée mais une année qui pourrait être difficile

Vers une rentrée normale ? En dépit des signes de reprise de l’épidémie, la rentrée aura bien lieu pour tous, avec le port du masque obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans et une continuité du protocole sanitaire déjà établi, comme l’a souligné Jean-Michel Blanquer dans une conférence de presse mercredi 26 août. Toutefois, si les conditions sanitaires l’exigeaient dans les prochains mois, le ministère de l’Éducation nationale a envisagé deux scénarios de continuité pédagogique : un protocole strict avec réduction de la capacité d’accueil afin d’observer les règles de distanciation physique, ce qui implique un emploi du temps hybride en présentiel et en distanciel, dont les modalités concrètes sont à la discrétion de l’établissement ; une fermeture des établissements présentant un foyer de contamination, avec enseignement exclusivement en distanciel. Ce risque, qui est loin d’être improbable, laisse augurer une année de nouveau chahutée. Conscient de l’importance d’Internet, le ministre prévoit des États généraux du numérique en novembre.


« Cette rentrée est à haut risque », prévient Victor Meunier, directeur d’investissement social et d’accompagnement au sein de la Fondation Alpha omega, qui aide les associations dans le champ de l’éducation et de l’insertion professionnelle. « Environ un tiers des élèves se sont désengagés. Les collèges et lycées d’éducation prioritaire, ainsi que les lycées professionnels ont six mois de passif. L’urgence est à la remobilisation. » Dans une circulaire spéciale, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé que la présence des élèves en classe n’était plus laissée à la libre appréciation des parents, mais impérative pour tous dès le 1er septembre. Et de souligner : « Rien ne peut remplacer l’action pédagogique d’un enseignant dans sa classe, en “présentiel”, avec ses élèves. »


L’importance du cadre de travail


On l’aura compris à la faveur de l’improbable « continuité pédagogique » à domicile : l’environnement compte. Travailler sans cadre, sans horaires, allongé par terre, dans le bruit et le désordre, ne favorise guère les apprentissages. Difficile pour tous, la continuité pédagogique s’est révélée impossible pour certains, à cause de la fracture numérique ou de conditions de vie corrélées à l’origine sociale.


Confinement et inégalités scolaires : la double fracture sociale


En positif, cette crise a démontré l’intérêt de l’institution. Enseignant en réseau d’éducation prioritaire, Jean-Baptiste Labrune explique : « Bien sûr, l’école est contraignante, son emploi du temps rigide, l’assiduité nécessaire à l’apprentissage. Mais quand il n’y a plus ce cadre, l’élève se surprend à n’avoir pas bossé l’espagnol, par exemple, pendant huit semaines… » 


Quand il n’y a plus ce cadre, l’élève se surprend à n’avoir pas bossé l’espagnol, par exemple, pendant huit semaines…

 – Jean-Baptiste Labrune, enseignant


D’après une étude menée en mai dernier par le Groupe réussite auprès de lycéens et de membres de classes préparatoires aux grandes écoles, la moitié d’entre eux avouaient avoir travaillé moins de 4h par jour pendant le confinement et la plupart (60%) ont estimé avoir pris du retard sur le programme. Les principaux obstacles rencontrés : difficulté à se motiver et à travailler seul, distractions – le canal d’apprentissage (ordinateur, tablette, Smartphone) étant le même que le canal de divertissement –, manque d’encadrement et d’explications, charge de travail élevée.


`(…)

Le gouffre d’Esparros : Sous les Pyrénées, une chasse au trésor minéral

Standard


Les parois s’illuminent progressivement et le groupe retient son souffle. À mesure que le silence s’installe, la lumière révèle les formes qui peuplent le fond de la cavité, à près de 10 m sous la passerelle, puis les murs et le plafond, loin au-dessus de nos têtes. Le guide pointe du doigt les « méduses » de calcite qui semblent onduler dans le calme souterrain, bercées par l’écho des gouttes d’eau s’écrasant sur les stalagmites. Près d’elles, une danseuse et ses jupons immenses, une chrysalide géante ; plus loin, des lames de couteau suspendues dans le vide. 


À son petit-fils bouche bée, un homme glisse : « C’est beau, n’est-ce pas, ce que la nature fait toute seule ? » La salle du Lac, ou de la Contemplation, est un des joyaux du gouffre d’Esparros (Hautes-Pyrénées), « l’une des plus belles salles au monde », assure Francis Ferran, directeur de l’office de tourisme Cœur…